5 novembre 2018

Des cookies putain

Reprendre du service.
Vêtir ce vieux costume.
Documenter l'intime. Mentir sur les circonstances.
Supporter l'indicible.

Ce frère qui s'est donné la mort un dimanche soir

Ce dimanche soir qui vous met en pièces.
Retourner parmi les vautours.

Ce dont j'ai besoin c'est un peu de satanisme.

Je leur ai fait des cookies putain.
Non mais ça va pas.
Des connards et un placard recouvert d'humiliation, et moi je leur fais des cookies.

Quelle connasse.

Tarée

Il y a quelques temps déjà, vous avez reçu un e-mail dont l'objet était "Tarée" et le contenu brièvement incisif.

L'insulte, démesurée tant le contexte était insignifiant, déclencha en vous une petite haine, pathétique et ordinaire. Puis une petite vengeance, plus pathétique et ordinaire encore.

Vous n'avez pas pris le temps d'y penser à nouveau quand soudain, des semaines plus tard, le poète se manifeste. Votre vengeance éphémère, vous le savez, a trouvé son chemin. Impénitente, vous souriez ironiquement.

Voici une belle fin, pensez-vous.


Mais le poète ne semble pas lâcher prise: il revient sur les lieux de la vengeance. Vous ne sauriez dire si c'est la curiosité, l'oisiveté, ou le sentiment d'avoir été berné.

Et finalement, vous pensez: tous les êtres ne sont-ils pas inquiétants, lorsque nous les voyons faire ce qu'ils pensent être invisible?
Vous souriez.