5 novembre 2018

Des cookies putain

Reprendre du service.
Vêtir ce vieux costume.
Documenter l'intime. Mentir sur les circonstances.
Supporter l'indicible.

Ce frère qui s'est donné la mort un dimanche soir

Ce dimanche soir qui vous met en pièces.
Retourner parmi les vautours.

Ce dont j'ai besoin c'est un peu de satanisme.

Je leur ai fait des cookies putain.
Non mais ça va pas.
Des connards et un placard recouvert d'humiliation, et moi je leur fais des cookies.

Quelle connasse.

Tarée

Il y a quelques temps déjà, vous avez reçu un e-mail dont l'objet était "Tarée" et le contenu brièvement incisif.

L'insulte, démesurée tant le contexte était insignifiant, déclencha en vous une petite haine, pathétique et ordinaire. Puis une petite vengeance, plus pathétique et ordinaire encore.

Vous n'avez pas pris le temps d'y penser à nouveau quand soudain, des semaines plus tard, le poète se manifeste. Votre vengeance éphémère, vous le savez, a trouvé son chemin. Impénitente, vous souriez ironiquement.

Voici une belle fin, pensez-vous.


Mais le poète ne semble pas lâcher prise: il revient sur les lieux de la vengeance. Vous ne sauriez dire si c'est la curiosité, l'oisiveté, ou le sentiment d'avoir été berné.

Et finalement, vous pensez: tous les êtres ne sont-ils pas inquiétants, lorsque nous les voyons faire ce qu'ils pensent être invisible?
Vous souriez.

13 décembre 2011

La P.

Jamais rien de plus précieux que ces autres qui vous rappellent à la poésie. 

29 novembre 2011

Celui qui parle de vos yeux






Il vous est difficile de laisser une place à celui qui vous estime, vous respecte, vous espère. 


A celui qui a plusieurs fois pris le risque d'un soufflet, par vous, pour vous. 


A celui, et vous abdiquez pour l'admettre, qui a réussi au moins aussi bien que vous à ne pas être le produit d'un déterminisme ordinaire. 


A celui qui a le génie souvent discret, et l'imperfection bruyante. A celui qui cultive son jardin et l'arrose sans modération. A celui que vous imaginez parfois vieillir a vos côtés quand il se prête aussi bien à vos pitreries. 


Il vous est difficile d'admettre que ce que vous cherchiez vous a trouvé.

28 novembre 2011

Aptitude



C'est bientôt votre "anniversaire". 


Votre mélancolie vous amène à répéter cette phrase d'une autre époque: "je suis née un jour où Dieu était malade". Il ne vous semble pas que la vie est affaire de bonheur. Il vous semble que la tristesse et le douloureux espoir sont l'essentiel. Ce ne sont pas vos grands yeux d'océans qui diront le contraire.


Le bonheur, insulte au fondement fragile de votre existence. Le bonheur, incapable de longévité. Le bonheur, infâme dissimulation de l'affliction. Le bonheur, injuste. 


Même si tout est invention, cela répond partiellement à la question. 

4 juin 2010

Les silences




Vous aimez pareillement les musiques glaciales et les musiques chaleureuses, mais il faut reconnaître que le froid s'accorde mieux au silence. Aux silences que vous provoquez, comme un art insensé dont vous ne maîtriseriez pas la technique.



Chut

16 mai 2010

Arôme

Il y a les gens avec qui l'on communique, et ceux avec qui on partage.
Il y a l'art de l'artifice, et celui de la connivence.
Il y a la musique, et il y a le jazz.



C'est une question d'essence

15 mai 2010

Du temps


De longs mois sont passés depuis votre escapade asiatique. Le temps s'est répandu lentement, long goutte à goutte lascif.

Il ne tiendrait qu'à vous peut-être d'ouvrir les vannes, de noyer à grandes eaux l'insignifiance et l'envie. Mais surtout pas.

Ce temps là est nécessaire dans la partition, il est le vent qui porte les cendres et le fleuve qui charrie l'obole et la terre qui pétrit sous un lit de feuilles.

Votre figure grimaçante se fera sage, encore quelques temps.



Le rythme des saisons

24 janvier 2010

Metamorphosis




La condition humaine a certaines tristesses que seule la poésie peut apaiser.

Vous écrivez tout cela depuis une geôle qui n'a plus de frontières.

21 janvier 2010

Work

Ce monde où les hommes sont frustrés, mal aimés, encagés.

Exilé sur le sol au milieu des huées

9 janvier 2010

Cruelist Heart


Cette histoire frappante d'une femme seule qui, sentant la mort arriver, écrivît son testament sur sa machine à laver.

Combien de cœur cruels, d'occasions manquées, de bonheurs gâchés?
Combien de slips souillés, combien de sentences de culpabilité, avant d'écrire son testament sur un appareil électroménager?




L'histoire ne dit pas ce qu'elle souhaitait léguer

5 janvier 2010

Insomnia

Envie d'arracher à ce monde en toc son masque lissé, son velouté factice, son illusoire santé.

Un chant d'oiseau improvisé sous la neige, et le grondement d'un prédateur à l'affut.

Retreat ! Retreat !

Sick

28 décembre 2009

Derrière les coussins

C'est con ce que je vais te dire, hein, mais quand j'ai peur, quand je crains d'avoir perdu la poésie, d'être passée du côté de tous les inhumains, je me souviens qu'il y a toi, et que la poésie je l'ai en moi si je cherche bien.

Et je sais que tu pigeras 


27 décembre 2009

Entrez doucement dans l'hiver



Allez courir dans les allées d'un parc parisien délaissé pour cause de Fêtes.
Recouvrez-vous d'une musique soyeuse.
Savourez la caresse d'une tasse fumante et la lascivité d'un canapé moelleux.

Le rythme des saisons a un sens; c'est l'Hiver qui en détient la clef.




En visionnant un vieux film de Wong Kar-Waï, une conversation de tablée chinoise vous revient à l'esprit.

- How can you be all so clean?
- We pay attention, dear.

- Hmmm... It's because you eat the non-spicy sauce.

- Hmmm... maybe.

- I need to find a reason...
- You don't. 
- Why?

- Everything you do is perfect 

Plus que tout vous aimez l'idée que l'on puisse s'aimer de loin en loin, depuis 10 ans, et de façon anecdotique. Cela vous tiendra chaud au cœur pour l'hiver.

L'été est enfin terminé.


Days of Being Wild...

22 décembre 2009

Sha Tin


Prenez garde à ne pas vivre sans Poésie.
Un danger imminent la guette et vous ne pouvez l'encercler de vos mains pour la protéger.
C'est une guerre qu'il faut engager. C'est le courage qui sait la préserver.

Prends les armes! vous intime-t-on depuis le siège de vos émotions. La poésie! La poésie! La poésie!
Et vous ne trouvez que vos larmes.

20 décembre 2009

Hotpot


Retour parmi les morts avez-vous envie de dire, quand l'amertume fait du jet lag un profond ennui.

Sous la neige et le froid Paris ne vous semble pas beau mais plutôt sans âme, la farce de Noël faite de joie forcée, d'artifice monnayé.


Le regard hébété vous réalisez qu'Ici est Chez Vous depuis trop longtemps.


Respirez.

Le déplacement, lieu du langage, dans votre carnet vous relisez:
Jinghong - il ne faut pas chercher l'amour, il ne faut que chercher la joie.

3 octobre 2009

Au delà...

...de la rencontre narcissique, y a-t-il un au-delà?

Question épineuse qui perce les cœurs souffreteux - et si souvent le mien.
Le mien qui croit atteindre cet endroit impossible où l'altérité tremble.

Seule la perfusion de mes rendez-vous clandestins empêche l'arrêt cardiaque et certain.

Amour en forme de miroir

28 septembre 2009

De l'origine des larmes

Dans cette boîte où vous comptiez les joies, les peines, les années, les rencontres, les projets, les réorganisations... vous comptez aujourd'hui les morts.
Vous pleurez.
Ces vies interrompues. Ces moments où vous auriez pu franchir ce cap. Cet ami qui était en vous plus vivant que vous ne l'étiez.



Depuis quelque temps, votre châtaigne semble habitée d'un secret. Et ce n'est plus un secret: c'est un enfant.
Vous pleurez.
Elle est belle et sereine. Une maternité exacerbée. Il vous vient à l'esprit que vous l'enviez.

12 septembre 2009

Quand amour = partage

Vous. 
Lui. 
Et un autre couple.

Vous l'embrassez à plein bouche. Une main qui n'est pas la sienne se glisse entre vos cuisses. Sa main rejoint la main. Son autre main s'empare de votre sein. Votre main s'échappe vers un autre entrecuisse, où elle découvre un sexe de femme humide et ouvert.


Ensuite, plus rien n'est comme avant.

Plus rien ne sera jamais comme avant.


24 août 2009

Absent Friend


Puisque vous n'avez rien d'autre à faire, parfois, lorsque le babillage coloré des collègues dans le RER vous frôle sans vous toucher, vous vous penchez sur cette étrange idée d'âme sœur.


Une âme qui serait fraternellement vôtre. Un être qui porterait en lui l'instinct de l'animal que vous êtes.

C'est bien joli, mais dans quelle sorte de monde cela peut-il cohabiter avec la réalité d'un quotidien concret - concrètement superficiel?

Puis

Lorsque, réunis avec vos amis d'antan - ceux que l'on remercie d'être si précisément imparfaits - à la faveur d'un soleil brutal et d'un vin léger vous réalisez qu'il manque CETTE personne
- celle qui portait/porterait ce même regard, ironique, attendri, bienveillant et naïf, sur ce petit monde-là
- celle dont personne ne mentionne l'absence par égard pour le présent
- ou par égard pour vous - ou bien parce qu'ils ont oublié
- cette personne qui fut votre planète, dans un espace-temps qui parait plus lointain que tout
- cette personne qui laisse un vide qu'encore vous ne pouvez nommer
- là, vous comprenez, oui, vous comprenez.

Qu'un jour peut-être, vous l'avez eu à vos côtés.

16 août 2009

So what

Vous évoluez sur la surface tranquille des choses, là où il n'est nul besoin de mots.

Un corps sous le soleil - entretenu - étudié - chéri. Une mèche de cheveux qui tombe parfaitement là où vous l'avez toujours souhaité.
Un rythme qui semble devenir le votre; vous vous éveillez chaque matin quelques moments avant que l'avertissement sonore ne puisse piétiner votre cervelle; vous êtes fraîche et ponctuelle, organisée et souriante.
L'harmonie dans le non-couple que vous formez. Des échanges précis, des actes réfléchis, des instants créés. Une espèce rare d'hymne à la Passion Raisonnée.

Quelque chose, au fond de ce confort dans le siècle, au fond de cet accord avec un monde sous bien des angles abject, vous questionne. Vous importune, même.

Quelque chose comme "La modernité est crétine, le salut est dans l'angoisse"

Strange good days

13 juillet 2009

Les bons comptes...


Il tombe amoureux de vous. 


Ce qui vous semble incompatible et insensé et impossible lui semble merveilleux, promis, partagé.

A croire que ce cœur souhaite très fort être brisé.
Vous essayez d'éviter cela, mais ne savez comment procéder.
La fuite vous épargnerait de réfléchir, de le considérer; la fuite et le silence, comme si l'on n'avait aucune responsabilité.

A quelques mois de cela, un autre fit ce choix. Il faut s'interroger. 



Etiez-vous ce cœur là, plaidant coupable et désirant la douleur plus que la joie?


29 juin 2009

Je ne te veux pas de mal mais...


Les 9 péchés de l'église de Satan.
La stupidité (croire à tout, être naïf): pire défaut pour un sataniste.
La prétention (ne pas prouver ce que l'on dit).
Donner sa façon de voir aux autres (sauf pour se défendre).
Se couvrir de ridicule (sauf pour son plaisir).
Le conformisme (si l'on n'en retire aucun intérêt).
Le manque de perspective (prendre conscience de ce que l'on est et de la menace que représente sa propre existence).
L'oubli du passé (accepter ce qui est nouveau sans se poser de questions).
La satisfaction béate.
Le manque d'esthétisme (car le physique reflète la personnalité)

Se venger de l'infâmie 

18 juin 2009

Rage

Où se cachait la poésie lorsque la violence explosait sur vous? Comment a-t-elle survécu au cataclysme de la terreur?

A-t-elle survécu?


Orageuse, ombrageuse, sombre comme les marques sur votre peau.
Votre poitrine refusait de grandir. C'était là toute la rébellion possible d'une enfant face au despote. 

Muette, obstinée. Le silence comme seule dignité.

8 juin 2009

Hide and Sick

Suspendue au temps, c'est une latence qui se dérobe au regard des gueux.
Cette chose particulière, qui ne demande qu'à être saisie pour mieux s'enfuir, n'a pas de lieu de prédilection, ni d'origine.
Il se pourrait qu'on l'entende parfois lorsque le silence se fait, mais si humble, elle s'efface aisément devant lui.


Tout le monde s'interroge: où se cache la poésie ?

21 mai 2009

Verbe Ta Gueule

"Il me semble que nous allons vers un monde sans syntaxe"

Cette phrase n'est pas de vous. Et ce n'est pas le monde qui va sans syntaxe.

Ce sont les relations homme-femme qui n'ont plus de grammaire, plus d'orthographe, aucun style, et des ponctuations qui n'apportent aucun sens à l'ensemble.

Parenthèses, Interjections, Onomatopées, Barbarismes...
Et aussi: Accords mal accordés, Liaisons aléatoires, Conjonctions sans coordination, Participe dépassé et absent, Subjonctif intempestif...

Vous n'en pouvez sincèrement plus.


Découper minutieusement un dictionnaire en 30.124.569 morceaux.

16 mai 2009

Start Wearing Purple

Soufflez, sifflez, époumonez, criez, dansez, baisez, nagez, courez, fumez, buvez, riez, lisez...
De toutes les façons vous ne soulèverez rien d'important

Au petit matin vous vous égarez à l'imaginer à vos côtés. Ce qui fut réel, ce qui n'arriva pas - vous ne sauriez dire.

Son absence est préhensible, et sa présence se devine. Vous maintenez les autres à distance. Vous laissez exister son silence.



9 mai 2009

Panier

Reprise des emplettes, après 5 semaines d'interruption. 


Vous lui avez donné 5 semaines... !

- Dring dring!
- Allo? 

- Tiens, c'est Lacan
- Blablabla offrir à quelqu’un qui n’en veut pas quelque chose que l’on n’a pas.

C'est impudique, mais des doigts magiques.

7 mai 2009

Homo Erectus

Enfin je m'adresse à toi, ami Homo Erectus.

Homo Erectus, Homme érigé et grand... mais néanmoins chaînon manquant entre l'Homme et le Singe.

Homo Erectus, dans ta mystérieuse caverne, vêtu d'une peau de bête, maniant les nouvelles technologies que sont le gourdin et la lance, ne serais-tu pas resté une âme automatique, inquiète des pulsions électriques ?

Homo Erectus, quelle étonnante découverte: tu crains la foudre quand tonne l'orage, tu crains l'eau quand tombe la pluie.

Le langage tu apprendras - bientôt fait partie de ton destin

6 mai 2009

Cet étrange gouvernail

C'était le monde immense et l'étroitesse du chemin, le danger partout et la confiance qui aurait voulu trouver un endroit.
C'était toutes ces choses à dire et personne pour l'entendre, c'était le crépuscule de ma jeune existence. 
C'était l'enfant tapi dans une cachette et plus tard le monstre grinçant au fond de soi.

C'était le jour où j'ai raté mon permis, et le jour où j'ai pleuré sous les applaudissements.
C'était une larme qu'on ne peut s'arracher sans musique. C'était toi qui ne m'aimait plus ou moi qui ne t'attendai pas. 
C'était la falaise que j'ai gravi sans toi.




28 avril 2009

Safe Travels

Lors d'un voyage solitaire, ressentir parfaitement le mouvement de son cœur projeté contre la poitrine, essayant d'atteindre l'impossible pâturage. 

Dans les foules de japonais, distinguer par dizaine l'air hagard de l'individu qui croule.

Au hasard des vacuoles de solitude, trouver les mots. Cet endroit qui n'est pas un lieu, le voyage, est propice à cela.


"Il n'y a pas d'urgence à aimer un autre en particulier"




23 avril 2009

In the front lines of love...

... only the wounded survive.


Drôle de théâtre ce jour. Beaucoup de tristesse lorsque l'on quitte la petite scène de la superficialité. Tristes pantins, petit enfant, femme digne et debout. Une mère qui vous absout de sa culpabilité.



On pleurerait bien mais on ne saurait pas trop sur quoi, pour qui, comment.

Rien à comprendre, passez votre chemin.

21 avril 2009

Random night

I want a throne too I fuckin' like this fuckin' album Shut the fuck up is it correct? I'm too drunk to dance with you I was born somewhere but I can't remember it Those people are in a cage Sometimes I think I was listening to Lou Reed before I was ever born I'm too drunk to run my bike You're teaching english? Well, I need english lessons No you don't but I can teach you anyway


Quelque chose tarit l'inspiration - la bêtise humaine en fin de compte.

16 avril 2009

Cover Me

C'est le moment de chérir Deleuze.


Le problème n'est plus de faire que les gens s'expriment, mais de leur ménager des vacuoles de solitude et de silence à partir desquelles ils auraient enfin quelque chose à dire.
Les forces de répression n'empêchent pas les gens de s'exprimer, elles les forcent au contraire à s'exprimer. Douceur de n'avoir rien à dire, droit de n'avoir rien à dire, puisque c'est la condition pour que se forme quelque chose de rare ou de raréfié qui mériterait un peu d'être dit.
Ce dont on crève actuellement, ce n'est pas du brouillage, c'est des propositions qui n'ont aucun intérêt.
Ouste le bruit du monde, le tourbillon du groupe, l'hystérie de la chair tendre.

13 avril 2009

Jonasz

Quelque chose que vous ne saviez pas sur la mort.

Il faut pleurer sur CHACUNE des chansons que vous avez écoutées ensemble. Pas une, pas les meilleures, pas les plus moody. Toutes.

Si à tout hasard vous en oubliez une, elle vous retrouve un jour ou l'autre. Et elle se venge. Par surprise, elle vous arrache un peu de votre dignité. Celle que vous avez minutieusement bâti en apprenant à dire "Eh bien il s'est tué il y a 4 ans" sans sourciller. Sans serrement de cœur.

Chaque seconde est vitale. Chaque parole est essentielle. 

5 avril 2009

Some boys are smarter than others


Don't you think?

De peau à peau - O comme cela faisait longtemps: pas de latex - des morsures et des griffes, des baisers et des soupirs, des grognements et des fautes de français, du bon vin et du rire.


Puis brusquement l'anonymat,
la hâte, le bruit du dehors.

Parmi les convives, envisager de biais ce regard et ce corps qui évoque trop fraîchement des choses qu'on ne peut révéler ou faire en public.

Le goût subtil du secret, l'impudence du désir. Bittersweet and teenagy...

Se coucher en souriant intérieurement "Some boys are smarter than others"...

3 avril 2009

Dans mes tiroirs

Chiffon

A trois heures du matin
La clope a un gout de sapin
Sans trop m'avancer
Je dirais
Que ma vie a une sale gueule
Celle d'une caissière
D'hypermarché
Ou la poésie git
Dans un emballage pasteurisé.
Promotion au rayon chiffon.
Une serpillère gratuite
Avec chaque boîte de tranquillisant.
Je file un coup de pied
Au radiateur
Et retourne me coucher.

2 avril 2009

Souvenirs de Jamaïque

La douce époque.

Vous dansiez dans le salon en compagnie de deux jolis torses nus.
Allègrement l'alcool se répandait, sans lendemain de responsabilités.
Parfois la nuit vous emmenait dans son lit.
Le soleil aux fenêtres, la musique reggae, les cafés-clopes à n'en plus finir - vous ne saviez pas que s'esquissait là votre bonheur, un bonheur qui vous ouvrait les bras.

Vous les avez souvent fui, ces bras plein de joies, trop occupée à vous percer à jour.

Playlist adéquate: Johnny Osbourne, Freddie McGregor, Marcia Griffiths, Michigan & Smiley, Cornell Campbell.

Je t'embrasse, toi qui me lisait et me lit encore

31 mars 2009

Not My Name




Vous risquez de souffrir et manger votre main jusqu'au sang.

25 mars 2009

Out of words



Un fourmillement, un bruit sans paroles, un inconfortable éloignement de la substance.